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Suspendre le temps


Ce matin j’ai fait quelque chose que je n’avais pas fait depuis longtemps courir avant le lever du soleil.C'est comme si dans mon coeur aussi, petit à petit la lumière s'allumait OMG ! Quel effet apaisant, clamant et ressourçant. Pas de voitures, pas de klaxons, pas de piétons, moi seule à gambader dans mon quartier et à me faire sécher les dents, car oui j’ai eu la sourire fendu jusqu’aux oreilles de la première seconde jusqu’à la 2400 ième.

C’est super difficile pour moi courir très tôt avec ma grande routine d’étirements exigée par mon polyarthrite rhumatoïde, mais je me suis fait la promesse, à mon retour ce matin d’aller conquérir la ville une fois par semaine. C’est le feeling que j’avais que je réveillais la ville, qu’elle m’appartenait. L’effet apaisant a été rapidement remplacé par un énorme sentiment d’invincibilité. What a feeling ! Les nouvelles odeurs, le ciel qui change de couleur, comment ne pas être dans le ici-maintenant quand rien d’autre que sa respiration nous parvient comme une mélodie dans nos oreilles. C'est juste fou comme on peut prendre pleinement conscience de ce que notre corps peut nous donner et on a envie de l'aimer, de l'écouter. Car tout ce que l'on lui donne,il nous le rend si bien.

Je suis une grande privilégiée de la vie, qui n’a pas besoin de réveille-matin pour commencer sa journée. Vous comprendrez donc que pour moi cette sortie matinale n’est aucunement brisée ou entachée par un facteur temps. J’ai retenu de Mr. Larousse 3 définitions pour le temps :

  • Durée considérée comme une quantité mesurable

  • Partie limitée de cette durée occupée par une action

  • Durée plus ou moins défini, dont quelqu’un dispose.

Pour moi le temps ne se mesure pas, en fait je ne veux pas qu’il se définisse ni qu’il se mesure, pas dans ma course. Moi qui cours libre, sans montre, je me fous du temps. Du temps que ça me prend m’étirer le matin, pour ouvrir la porte, pour laisser l’extase me soulever et là, oui vraiment là, le temps se perd dans l’espace. Je me permets de m’abandonner totalement. Vous savez quoi, je le dis en conférence : Courir sans stress aucun, c’est s’abandonner. S’abandonner c’est la liberté et la liberté vous apporte la légèreté. La légèreté au cœur et, ô combien, aussi dans vous foulées. Quand on a l’impression de voler c’est qu’enfin on s’est abandonner.

Ce n'est pas prendre son temps, mais bien suspendre le temps.

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